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Bras - le point P6

Le point P6 (6eme point du méridien du poumon) est un point particulièrement intéressant pour la défense personnelle.

Situé sur le côté radial de l'avant-bras, on le place souvent, en Kyusho, à mi-chemin entre le pli du coude et celui du poignet. En MTC il est situé 7 CUN au-dessus du pli du poignet. L'avant-bras comptant 12 CUN (entre le pli du poignet et celui du coude), on aura compris que P6 est en fait situé plus près du coude que du poignet. Comme nous ne contactons pas les points avec des aiguilles mais avec nos membres (messieurs, entendre les mains et les pieds svp), la localisation en Kyusho peut être "fonctionnellement" un peu différente. La frappe s'effectue usuellement à 45° en direction du poignet dans une sensation de "vidange" de l'énergie du bras. Pour ce faire nous frapperons effectivement en amont du milieu de la distance coude/poignet dans un mouvement pénétrant et brossé en direction du poignet.


En Kyusho nous nous heurtons souvent à deux types d'objections contradictoires. Celles qui consistent à nier la réalité du Kyusho et celles qui consistent à proclamer que c'est très/trop dangereux (souvent le fait de fervents connaisseurs ou s'en réclamant de la MTC et/ou des arts martiaux dits internes). Ceux et celles, qui comme nous, ont pu testé à plusieurs reprises l'application du Kyusho en situation d'exercice et en situation réelle, laisserons à ces dubitatifs la responsabilité de leur ignorance et/ou manque d'expérience en la matière. Nous savons pour notre part, que ce n'est ni un absolu, ni un leurre, mais un atout de plus dans notre arsenal pour survivre, y compris éventuellement juridiquement quant aux suites d'une réponse à une tentative d'agression.

Le point ne provoque pas de "paralysie immédiate de l'avant-bras" ou autres décès prématurés, comme certains auteurs aiment à le préciser, mais une douleur et un engourdissement relatifs du bras, du moins sur une personne un peu convaincue de son attaque et habituée au contact. Car l'attaque vient toucher plusieurs circuits, dont chacun aura un effet particulier sur le récipiendaire : énergétique, nerveux, sanguin, musculaire, osseux (on pourrait ajouter d'autres niveaux, comme le psychique,... mais ce n'est pas le cadre de notre propos). Si l'on s'attarde sur la dimension nerveuse, le point P6 est notamment le lieu de passage d'une branche superficielle du nerf radial, qui est un nerf du plexus brachial, dont l'origine est située à C05-T1 et qui innerve les muscles triceps brachial et anconé (extension de l'avant-bras au niveau du coude) et extenseurs de l'avant-bras (qui étendent la main, les quatre derniers doigts, et produisent l'extension ou l'abduction du pouce). On aura donc, de ce seul point de vue, un effet direct sur les possibilités adverses d'un nouveau coup et sur la capacité à tenir un objet ou à fermer le poing. Comme nous ne tapons pas avec un marteau ou une barre en fer, mais avec un membre humain relativement souple (sic) et de surcroit de façon légère à l'entrainement, les dégâts réels sont nuls. Mais l'effet peut être manifeste si la frappe est "correcte". C'est justement tout l'enjeu du Kyusho de développer cette connaissance et ce savoir-faire.


L'intérêt du point P6 est également son positionnement sur l'avant-bras, qui permet de frapper avec un moindre besoin de précision qu'un point P7 ou P8 et à une distance encore acceptable de l'attaque, contrairement à P5 par exemple. Essayé dans un timing d'attaque subite type coup de poing direct au visage, il révèle d'emblée ce double intérêt. Le point P6 convient donc parfaitement aux défenses intérieures, type tranchant de la main (défense intérieure couteau type Krav-Maga, armement du Shuto-Uke en karaté, ou frappe du Shuto-Uke avec l'autre main, ... ou les deux en succession). La vidéo ci-dessous en montre une version très Karaté Shotokan, mais les principes exposés restent identique quels que soient la techniques et le style. Le positionnement du corps par rapport à l'adversaire sera crucial pour obtenir l'angle d'attaque (et accessoirement éviter de prendre un bourre-pif, les arts martiaux rendent bêtes ne l'oublions pas). Tout cela ne peut être que le fruit d'une maîtrise relative obtenue par la pratique d'un sport/pratique de combat ou de défense, que le Kyusho ne fait qu'alimenter.




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